Algérie ferries

Transport maritime été 2025 : les familles algériennes autorisées à embarquer des véhicules de plus de 7 places

L’été 2025 s’annonce plus serein pour de nombreuses familles algériennes vivant à l’étranger. Après des semaines d’incertitude, les autorités algériennes ont finalement décidé d’alléger les restrictions concernant le transport maritime de certains véhicules. Initialement, une interdiction visait plusieurs types de voitures à bord des ferries reliant les ports européens à ceux d’Alger et d’Oran. Cependant, une exception a été accordée pour les véhicules de plus de sept places appartenant aux familles nombreuses.

Selon Abdelouahab Yagoubi, député de la communauté algérienne en France, une correspondance officielle a été envoyée aux compagnies maritimes telles que ENTMV, Corsica Linea, GNV et Balearia. Cette note leur permet désormais d’embarquer des véhicules familiaux de grande capacité, sous réserve qu’ils ne soient pas destinés à l’importation ou à un usage commercial.

Cette mesure vient répondre aux appels répétés de la diaspora algérienne. Elle reflète la volonté des autorités de maintenir un lien fort avec les citoyens vivant à l’étranger, tout en contrôlant les abus liés à l’importation parallèle de véhicules à usage professionnel.

Des conditions strictes pour éviter les dérives commerciales

Bien que cette nouvelle autorisation constitue une bouffée d’air frais pour les familles, elle s’accompagne de règles claires. Les véhicules concernés doivent être strictement utilisés pour le transport de membres d’une même famille pendant la traversée maritime. Toute tentative de détourner cette mesure pour des activités commerciales est proscrite.

Abdelouahab Yagoubi a précisé que ces véhicules ne peuvent en aucun cas être destinés à la revente ou à l’importation en Algérie. Cette distinction est essentielle pour éviter que des commerçants ne contournent l’interdiction générale mise en place du 15 juin au 15 septembre 2025. Cette période coïncide avec le pic de la saison estivale, où la demande en transport de véhicules explose.

Les autorités douanières et portuaires devraient renforcer les contrôles pour s’assurer du respect des critères fixés. Toute infraction pourrait entraîner la saisie du véhicule concerné ou des sanctions à l’encontre des contrevenants. Ce compromis vise à préserver le confort des familles tout en assurant une régulation efficace des flux maritimes.

Pourquoi une interdiction initiale de certains véhicules ?

L’interdiction décrétée par les autorités portait sur quatre grandes catégories de véhicules : les voitures neuves importées, les véhicules de moins de trois ans achetés par des particuliers, les fourgons utilitaires et les voitures de plus de sept places. L’objectif était clair : limiter l’utilisation des ferries pour des opérations commerciales déguisées.

Depuis plusieurs années, des abus ont été signalés concernant des véhicules transportés sous couvert de voyage familial, mais revendus ensuite en Algérie. Cela entraînait une congestion des espaces de chargement des ferries, au détriment des véritables voyageurs. Le gouvernement algérien a donc agi pour éviter que les ferries ne soient monopolisés par des activités commerciales illicites.

Cette interdiction a suscité une vive réaction de la diaspora, notamment des familles nombreuses qui voyagent chaque été avec plusieurs enfants. Ces familles se sont senties injustement pénalisées par une mesure qui ne tenait pas compte de leurs besoins spécifiques.

La pression de la diaspora et l’action des parlementaires

La levée partielle de l’interdiction est le fruit d’un plaidoyer actif de plusieurs élus de l’émigration. À travers des publications sur les réseaux sociaux et des démarches officielles, les députés représentant la communauté algérienne en Europe ont interpellé les autorités.

Abdelouahab Yagoubi a été en première ligne de cette mobilisation. Il a relayé les préoccupations des citoyens auprès du ministère des Transports et d’autres instances gouvernementales. Son action a été saluée sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont exprimé leur soulagement.

Ce cas démontre l’importance du dialogue entre les institutions algériennes et les représentants de la diaspora. L’adaptation des politiques publiques aux réalités des citoyens à l’étranger reste un enjeu majeur pour le gouvernement, notamment en période estivale où les déplacements vers le pays se multiplient.

Quels ports concernés et quelles alternatives pour les autres véhicules ?

Il est essentiel de souligner que la mesure d’assouplissement s’applique uniquement aux ferries desservant les ports d’Alger et d’Oran. Les autres types de véhicules interdits cet été ne pourront pas embarquer depuis l’Europe à destination de ces deux ports durant la période estivale.

Cependant, une alternative reste ouverte : les ports de Béjaïa, Skikda et Annaba restent accessibles aux véhicules concernés par l’interdiction. Les voyageurs disposant de voitures utilitaires ou de véhicules récents peuvent donc envisager ces itinéraires alternatifs pour se rendre en Algérie.

Les compagnies maritimes devraient adapter leur programmation en fonction de ces nouvelles dispositions. Les voyageurs sont invités à se rapprocher de leur transporteur pour vérifier la conformité de leur véhicule et s’assurer d’un embarquement sans encombre.

Une mesure favorable à la cohésion familiale et à la mobilité estivale

Cette décision d’alléger les restrictions témoigne d’un souci d’équité sociale. En autorisant les véhicules familiaux de grande capacité, les autorités permettent aux familles algériennes de voyager ensemble dans de meilleures conditions. Pour de nombreux foyers, le véhicule reste le principal moyen de transport une fois sur le sol algérien, surtout dans les régions rurales ou mal desservies par les transports publics.

Le voyage en ferry est également perçu comme un moment de retrouvailles, où parents et enfants prennent la mer pour retrouver leur terre natale. Loin d’être un simple déplacement, c’est un rituel annuel qui renforce les liens familiaux et culturels. Les familles nombreuses, souvent constituées de trois enfants ou plus, représentent une part importante de la diaspora algérienne.

En facilitant leur voyage, le gouvernement envoie un signal positif, montrant qu’il reste à l’écoute des besoins spécifiques de ses ressortissants à l’étranger, tout en maintenant un cadre réglementaire rigoureux.