Délivrance des cartes grises pour véhicules importés de moins de 3 ans en Algérie : Ce qu’il faut savoir

Le ministère de l’Intérieur algérien a récemment relancé l’opération d’immatriculation des véhicules importés de moins de trois ans. Cette décision met fin à un gel temporaire qui avait freiné les démarches administratives depuis octobre 2024. Désormais, les propriétaires concernés peuvent entamer ou finaliser les formalités nécessaires pour obtenir leurs cartes grises, selon un calendrier bien défini.

L’annonce officielle, publiée le dimanche 11 mai 2025, précise les conditions à remplir, les documents à fournir et les dates à respecter selon la période de dédouanement des véhicules. Cette mesure concerne exclusivement les véhicules de tourisme et utilitaires d’occasion acquis par des résidents algériens à l’étranger, en conformité avec le décret exécutif 23-74 du 20 février 2023.

Reprise de l’immatriculation des voitures importées : fin du gel administratif

Le blocage administratif observé depuis octobre 2024 avait suscité des inquiétudes parmi les citoyens ayant importé des véhicules d’occasion. Nombreux étaient ceux qui attendaient la reprise des procédures d’immatriculation pour pouvoir circuler légalement sur le territoire national. La relance de cette opération représente donc un soulagement pour des milliers de propriétaires.

Cette reprise est d’autant plus importante qu’elle s’inscrit dans un contexte de réforme du secteur automobile en Algérie. Le gouvernement entend, par cette mesure, régulariser une situation qui avait provoqué une accumulation de véhicules en attente de formalités. Cela permettra aussi une meilleure maîtrise des flux douaniers et une traçabilité accrue des véhicules en circulation.

Cartes grises pour véhicules de moins de 3 ans : un calendrier établi par le ministère

Le ministère de l’Intérieur a mis en place un calendrier clair et précis pour l’obtention des cartes grises. Deux périodes distinctes ont été définies en fonction de la date de dédouanement du véhicule. Cette organisation vise à fluidifier les démarches et à éviter les engorgements dans les services administratifs locaux.

Ainsi, les propriétaires ayant dédouané leurs véhicules entre le 20 février 2023 et le 31 décembre 2024 peuvent déposer leur demande de carte grise à partir du lundi 12 mai 2025. En revanche, ceux ayant dédouané leurs véhicules à partir du 1er janvier 2025 devront attendre jusqu’au 22 juin 2025 pour effectuer leurs démarches.

Ce calendrier progressif permet une gestion plus efficace des flux de demandes, tout en assurant un traitement équitable des dossiers selon la date d’introduction des véhicules sur le territoire national.

Immatriculation des véhicules importés : les documents à fournir

Pour obtenir une carte grise, les propriétaires de véhicules doivent fournir un dossier complet, composé de documents originaux. Parmi eux figurent notamment le certificat d’immatriculation étranger, le certificat de dédouanement (modèle 846), la déclaration douanière, ainsi que le procès-verbal de conformité délivré par le service des mines.

Le dossier doit également inclure une copie de la facture d’achat ou du contrat de vente, une carte de résidence pour les citoyens algériens, ainsi que le timbre fiscal correspondant. Ces documents permettent aux autorités de vérifier la légalité de l’importation, la conformité du véhicule et l’identité du propriétaire.

La carte nationale d’identité biométrique électronique est également exigée. Elle permet aux services d’immatriculation d’extraire électroniquement les données personnelles du demandeur, simplifiant ainsi le traitement administratif. À noter que le formulaire papier de demande d’immatriculation n’est plus requis : il est désormais généré automatiquement via le système informatique national.

Véhicules importés par des étrangers résidents en Algérie : conditions spécifiques

Les résidents étrangers vivant en Algérie et ayant importé un véhicule de moins de trois ans doivent se conformer aux mêmes exigences que les citoyens algériens, tout en fournissant des documents complémentaires. Ils doivent notamment joindre une copie valide de leur passeport, un acte de naissance ainsi qu’un justificatif de résidence sur le territoire algérien.

Ces exigences supplémentaires permettent aux autorités de garantir que l’importation s’inscrit dans un cadre légal et transparent, tout en respectant les droits des étrangers résidents. Cette mesure renforce également le contrôle administratif et sécuritaire des véhicules circulant en Algérie.

Pour ces usagers, les démarches doivent également être accomplies au niveau des services d’immatriculation de la commune de résidence. Les dates à respecter sont les mêmes que celles fixées pour les citoyens algériens, selon la date de dédouanement de leur véhicule.

Rappel du cadre juridique : le décret exécutif 23-74 du 20 février 2023

La procédure actuelle d’importation et d’immatriculation des véhicules de moins de trois ans repose sur les dispositions du décret exécutif n°23-74 du 20 février 2023. Ce texte législatif fixe les conditions et modalités de dédouanement, de contrôle de conformité et d’immatriculation des véhicules d’occasion acquis par des particuliers résidents en Algérie.

Ce décret a été adopté dans le cadre de la politique de réorganisation du marché automobile national, marquée par une volonté d’encadrer les importations et de renforcer la transparence. Il définit également les critères techniques et environnementaux que doivent respecter les véhicules avant leur immatriculation en Algérie.

L’objectif principal est de favoriser l’importation de véhicules récents, conformes aux normes internationales, tout en protégeant le marché national et les consommateurs contre les fraudes ou les abus.

Immatriculation en Algérie : une réforme au service des usagers et de l’État

Cette reprise des immatriculations marque une avancée significative dans la gestion des véhicules importés en Algérie. Elle reflète aussi la volonté du gouvernement d’optimiser les procédures administratives et de répondre aux attentes des citoyens, tout en consolidant la base de données nationale des véhicules en circulation.

La mise en place d’un système automatisé d’enregistrement, grâce à la carte d’identité biométrique, témoigne de cette modernisation en cours. Elle permettra de réduire les délais de traitement, d’éviter les erreurs et de renforcer la lutte contre les immatriculations frauduleuses.

À moyen terme, ces réformes contribueront à structurer le marché automobile en Algérie, à assurer une meilleure traçabilité des véhicules et à soutenir la reprise de l’activité économique liée à l’automobile, notamment dans les secteurs de l’assurance, de la mécanique et du commerce.