Combien coûte 100 euros sur le marché noir Algérie le 28 mai 2025

Le dinar algérien connaît des variations quotidiennes significatives sur le marché de la devise, en particulier lorsqu’il est échangé contre des monnaies fortes sur le marché noir. Ces fluctuations reflètent souvent les tendances économiques et la perception de la stabilité financière en Algérie.

Sur le marché officiel, la monnaie européenne, plus communément appelée l’euro, est échangée à un taux de 149,67 DZD pour l’achat et de 149,72 DZD pour la vente. Ces chiffres sont fixés par les autorités financières algériennes et sont sensés représenter un taux de change stable et contrôlé.

Concernant le dollar américain, la situation est similaire sur ce même marché officiel. Il est acquis à 132,07 dinars algériens et vendu à 132,09 dinars algériens. Ces valeurs sont également régulées par la banque centrale du pays.

En parallèle, sur le marché noir, l’euro atteint des niveaux nettement supérieurs, se négociant à 260,00 DZD pour l’achat et 262,00 DZD pour la vente. Ces montants traduisent une importante disparité entre les taux officiels et ceux du marché parallèle.

De plus, sur ce marché non réglementé, l’échange de 100 euros peut atteindre jusqu’à 26000 dinars algériens à l’achat et 26200 dinars algériens à la vente, témoignant de l’ampleur de la spéculation monétaire. À titre de comparaison, 100 euros sont échangés contre 14907 dinars algériens à l’achat et 14909 dinars algériens à la vente sur le marché officiel.

Impact des taux de change sur l’économie algérienne

L’écart entre les taux de change officiels et ceux du marché noir peut avoir de profondes répercussions sur l’économie algérienne. Ce phénomène indique souvent une pénurie de devises étrangères officielles, poussant de nombreux citoyens et entreprises à recourir au marché noir pour répondre à leurs besoins en devises.

La fluctuation rapide et significative des taux de change sur le marché noir peut également contribuer à l’instabilité économique. Elle rend difficile pour les entreprises de planifier leurs importations, leurs coûts et leurs prix de manière efficace.

De plus, le gouvernement algérien est souvent contraint d’intervenir pour stabiliser le dinar, ce qui peut inclure des mesures de contrôle des capitaux ou des ajustements de la politique monétaire. Ces interventions peuvent à leur tour influencer la confiance des investisseurs et des partenaires commerciaux internationaux.

Enfin, l’inflation peut être exacerbée par la dévaluation continue du dinar sur le marché parallèle, affectant le pouvoir d’achat des ménages et contribuant à une hausse générale des prix des biens et services.

Le rôle des autorités financières

La Banque centrale algérienne joue un rôle crucial dans la régulation des échanges monétaires et la stabilisation du dinar. Elle fixe les taux officiels et tente de contrôler les flux de capitaux pour éviter une trop grande volatilité du marché.

Les autorités sont également engagées dans la lutte contre le marché noir en renforçant les régulations et en imposant des sanctions aux opérateurs illégaux. Ces mesures visent à réduire l’attrait du marché parallèle et à encourager les transactions au sein du cadre légal.

Mais malgré ces efforts, le marché noir reste une composante active de l’économie algérienne, souvent perçu comme une soupape de sécurité pour ceux qui ne peuvent accéder aux devises via les canaux officiels.

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