Importation de voitures en Algérie

Importation de voitures en Algérie : tout savoir sur les quotas 2024-2025 et la hausse des prix

Le marché automobile algérien traverse une période critique, marquée par une pénurie persistante de véhicules neufs et une flambée des prix. Malgré la reprise des importations en 2023, l’offre reste insuffisante pour répondre à la demande croissante. Les autorités tentent de réguler le secteur tout en développant une industrie locale, mais les défis sont nombreux.

Une pénurie de véhicules neufs persistante malgré la reprise des importations

En 2023, l’Algérie a importé près de 159 000 véhicules sur un quota initial de 180 000, selon le ministre de l’Industrie, Ali Aoun. Cependant, cette quantité reste insuffisante face à une demande annuelle estimée à 250 000 véhicules. Cette situation a entraîné une flambée des prix sur le marché de l’occasion, où des véhicules de plus de dix ans se vendent parfois au double de leur prix initial.

La pénurie est exacerbée par l’arrêt des unités de montage locales, qui ne produisent plus de véhicules depuis plusieurs années. Les tentatives de relance de l’industrie automobile nationale se heurtent à des obstacles tels que le manque de sous-traitance locale et des problèmes de gouvernance.

Des quotas d’importation strictement encadrés pour 2024 et 2025

Pour l’année 2024, le gouvernement a délivré 66 agréments à des concessionnaires pour l’importation de véhicules neufs. Ces quotas sont attribués en fonction de plusieurs critères, notamment la demande du marché, la préservation des réserves de change et l’engagement des opérateurs à respecter leurs obligations.

En 2025, les autorités prévoient l’importation de 227 232 véhicules, selon le ministre de l’Industrie, Sifi Gherieb. Cette augmentation vise à répondre à la demande croissante tout en soutenant le développement de l’industrie automobile locale.

Des prix en hausse malgré l’augmentation des importations

Malgré l’augmentation prévue des importations, les prix des véhicules neufs devraient continuer à augmenter en 2025. Plusieurs facteurs contribuent à cette tendance, notamment l’augmentation des coûts de transport maritime et les pertes subies par les concessionnaires en 2024.

Cette situation risque de maintenir les véhicules neufs hors de portée pour une grande partie de la population, renforçant ainsi la dépendance au marché de l’occasion, où les prix restent élevés.

Vers une relance de l’industrie automobile locale

Le gouvernement algérien s’efforce de relancer l’industrie automobile nationale en encourageant les investissements dans l’assemblage de véhicules. Les autorités exigent des concessionnaires qu’ils s’engagent dans des projets industriels avec des taux d’intégration progressifs.

Cependant, la réussite de cette stratégie dépendra de la capacité à surmonter les défis structurels du secteur, tels que le manque de sous-traitance locale et les problèmes de gouvernance.

Le marché automobile algérien est confronté à une crise profonde, caractérisée par une pénurie de véhicules neufs et une flambée des prix. Malgré les efforts du gouvernement pour réguler les importations et relancer l’industrie locale, les défis restent nombreux. Une stratégie cohérente et des réformes structurelles sont nécessaires pour répondre aux besoins des consommateurs et assurer la viabilité du secteur à long terme.