Un groupe de dix personnes a été arrêté dans le cadre d’une opération contre un réseau de trafic de voitures, qui opérait entre la France et l’Algérie. Les véhicules étaient volés sur le territoire français et ensuite exportés vers l’Algérie via le port de Marseille. Cette annonce a été faite par le parquet compétent le mardi 27 mai.
Les arrestations ont eu lieu suite à une enquête démarrée en 2024 par la division de la criminalité territoriale des Bouches-du-Rhône. Les suspects sont considérés comme faisant partie d’un réseau criminel spécialisé dans le vol et l’exportation de véhicules vers l’Algérie, selon des informations du journal Le Parisien.
Découverte d’un réseau international de voitures volées
Selon les détails fournis par le parquet de Marseille, les criminels se concentraient majoritairement sur des véhicules loués à l’étranger. Ils disposaient de suffisamment de temps pour rapatrier ces véhicules en France, les maquiller et leur obtenir des plaques d’immatriculation provisoires avant de les envoyer vers l’Algérie.
Les opérations d’expédition bénéficiaient de la complicité de certains responsables portuaires de Marseille, qui, en échange d’une rémunération, facilitaient l’accès au port et mettaient à disposition des infrastructures pour le maquillage des véhicules.
Impact financier du réseau de trafic
Le parquet de Marseille a révélé que le trafic avait duré quatre ans, avec une moyenne de vingt véhicules par mois traités par le réseau. Le préjudice total causé par cette activité criminelle est estimé à 30 millions d’euros.
Lors d’une opération de police menée le 22 mai, dix suspects ont été arrêtés. Ils ont été présentés à un magistrat instructeur quelques jours après, entre le 24 et le 26 mai. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi 60 000 euros en espèces, plusieurs montres de luxe, douze véhicules et des outils utilisés pour le maquillage des voitures.
Les accusations portées contre ces individus incluent le recel de vol en bande organisée, le blanchiment d’argent, ainsi que la falsification de documents. Parmi eux, cinq ont été placés en détention provisoire tandis que les autres sont sous contrôle judiciaire.